Luciférines, culture fantastique

  • Type de livres : nouvelles et romans fantastiques
  • Localisation : Lyon
  • Année de création : 2014
  • Diffusion : autodistribué

Rencontre avec Barbara.

Pourquoi éditer ?

Née à la suite du master d’édition de Rennes-2, la maison Luciférines éclot avec un essai sur la culture gothique et le volume Nouvelles peaux, un recueil de réécritures d’Edgar Allan Poe. Dix ans plus tard, les Luciférines, du nom des molécules bioluminescentes, poursuivent leur veine sombre et fantastique.

La maison vend en ligne et sur des salons du livre spécialisés comme les Imaginales ou le Salon du fantastique de Paris. Un programme impacté par l’arrêt des manifestations dû à la crise sanitaire, mais essentiel. « Je me suis prise au jeu des salons (…) j’ai vraiment apprécié cette expérience et c’est avec plaisir que j’ai continué » confie Barbara, la fondatrice : c’est pour elle l’expérience fondatrice des Luciférines.

Je me suis prise au jeu des salons [du livre].

Elle apprend au fil de l’eau la relation client et le métier de cheffe d’entreprise, et se positionne sur une ligne éditoriale ciblée. Ce sera des anthologies thématiques de nouvelles fantastiques, ainsi que des romans qui eux s’ouvrent sur une gamme plus large, tout en restant dans une dimension sombre, antihéroïque.

La pratique de l’anthologie permet de mêler primo-nouvellistes et auteurs et autrices expérimentés. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’après plusieurs nouvelles publiées chez les Luciférines, certains et certaines poursuivent ensuite une carrière de romanciers chez des éditeurs de plus grande taille.

Encyclopédie de l’étrange

Participer à une anthologie constitue souvent la première expérience de publication, et permet de bénéficier d’un retour professionnel et d’un accompagnement dans son travail d’écriture. Pour chaque anthologie est d’ailleurs constitué un comité de lecture différent, selon leur sensibilité et leur formation.

Chez les Luciférines, c’est aussi une pratique réflexive : si les romans comportent souvent un ancrage historique ou géographique précis, les anthologies s’enrichissent, elles, d’articles illustrés. « On aime bien mêler littérature et découverte culturelle (…), notre idée c’est d’apporter quelque chose en plus de l’œuvre littéraire. » Une volonté d’approfondir des univers et de constituer une sorte d’encyclopédie de l’étrange.

Notre idée, c’est d’apporter quelque chose en plus de l’œuvre littéraire.

Conquise par le public des amateurs et amatrices d’imaginaire asiatique, Barbara prévoit « une collection plus orientée vers l’Asie » à la suite du succès de l’anthologie Démons japonais, bientôt rééditée. Ce succès marque aussi la montée en gamme de la fabrication des anthologies, préfinancées sur Ulule et désormais en deux couleurs intérieures avec des couvertures à dorures.

Financée à 182% sur Ulule, la prochaine abordera les thèmes de l’enfance et de l’horreur. Les nouvelles seront accompagnées d’articles traitant de l’origine de la peur du noir, de l’historique de l’ours en peluche, du roman originel de Pinocchio ou encore de la symbolique du cheval dans le genre horrifique : tout un horrible programme !


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