La Peuplade : les livres font la maison

Nous publions ici une lettre par-delà les océans pour vous faire découvrir les éditions La Peuplade en leurs mots.

Homo sapienne de Niviaq Korneliussen

Fondation
2006

Localisation
Chicoutimi, Canada

Distribution
Dimedia

Au tout commencement des Éditions La Peuplade, nous avions ce désir profond de peupler le territoire par l’art, la littérature, les livres. La beauté, la qualité.

Nous allions à la rencontre du monde, par tous les moyens.

Cela a été le moteur de la maison d’édition durant plusieurs années, jusqu’à ce que nous dessinions une ligne éditoriale distincte et reconnaissable parmi les autres, composée d’une littérature de découverte, d’ici et d’ailleurs – des livres de fiction, des récits, de la poésie et des traductions de romans inspirants d’où qu’ils proviennent et principalement à teneur nordique –, jusqu’à ce que nous développions une expertise de communication et de diffusion propre à nous et la plus actuelle et technologique possible, visant à toucher le plus grand nombre et surtout celles et ceux qui se verraient touchés par nos livres conçus avec précision et passion.

Chaque année, La Peuplade publie douze livres. Publier moins, publier mieux.

Nous choisissons soigneusement chaque projet, qui passe de manuscrit à livre, ce parcours qui permet à l’auteur de prendre du recul, de la distance, vis-à-vis de son oeuvre, ce processus essentiel qui conduit à la meilleure version d’un texte littéraire, et idéalement à ce que l’écrivain avait exactement ou approximativement en tête pendant qu’il écrivait. L’éditeur agit ainsi dans une relation étroite avec le créateur d’une oeuvre. L’éditeur offre son regard, son écoute, son objectivité. C’est parfois aussi, dans certains cas, fournir un cadre de travail, une structure.

Chose certaine, chaque livre est une aventure, chaque livre écrit son histoire.

À La Peuplade, rien n’est laissé pour compte. Douze livres par année, douze vies de livre. Des voix nouvelles, des auteurs à grand déploiement, des carrières internationales. Le rayonnement et la longévité demeurent au centre de nos visées.

Nous sommes phare, guide, lumière.

Ce n’est pas tâche facile de choisir qu’un seul livre parmi tous ceux publiés par les Éditions La Peuplade depuis 2006. Nous pensons aux plus grands succès de la maison (Le Poids de la neige de Christian Guay-Poliquin, Ténèbre de Paul Kawczak…), aux éditions augmentées du roman La Garçonnière de Mylène Bouchard, aux fabuleux destins des essais de Mustapha Fahmi, La Leçon de Rosalinde et La Promesse de Juliette et du recueil de fictions d’Antoine Desjardins, Indice des feux (Prix du roman d’Écologie 2022), qui ne cesse de surprendre et d’enflammer le lectorat. De plus, nous ne pouvons ignorer l’écho retentissant de la poésie de l’auteure innue québécoise Marie-Andrée Gill dont nous avons publié les trois premiers livres : Béante, Frayer et Chauffer le dehors. Ce qui nous mène indubitablement au livre emblématique des emblématiques des Éditions La Peuplade : le roman Homo sapienne de Niviaq Korneliussen, cette jeune autrice inuite groenlandaise phénoménale.

Homo sapienne marque un tournant dans l’histoire littéraire groenlandaise en rejoignant un lectorat en dehors de la terre natale.

Nous pouvons affirmer aussi que la découverte de Homo sapienne (facilitée par l’entremise du professeur et chercheur québécois, Daniel Chartier) a, d’une certaine façon, aussi marqué l’histoire de La Peuplade. Nous étions alors aux premiers balbutiements de notre collection de littérature étrangère nordique, Fictions du Nord. Quand cet immense texte – cru, humain, sur le désir universel d’être soi – nous a été présenté, tout s’est ouvert devant nous. Nous avons pu imaginer, à partir de ce projet, franchir un pas de plus dans la diffusion internationale de nos livres.

Homo sapienne détenait cette force de nous voir grandir, devenir adulte peut-être.

Homo sapienne se retrouvera donc partout en librairie dans toute la francophonie dès le mois de mars 2018, cela donnant suite à une aventure éditoriale de traduction purement fascinante, l’autrice réécrivant son roman, rédigé originalement en groenlandais, en danois pour qu’on le traduise ensuite en français. C’est avec une fierté innommable que nous rendions accessible une oeuvre sans contredit exceptionnelle, portant sur l’identité et sur la modernité.

C’est dire enfin qu’une maison d’édition fait des livres, mais que les livres font aussi la maison d’édition.

La vallée des fleurs de Niviaq Korneliussen

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